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Une immersion grandeur nature
… A la lueur d'une bougie , un pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle raconte son étape à la chapelle de Vieillevie, la dernière avant d'arriver à Conques, 10 km plus bas. Les murs épais de la forteresse nous protègent d'un soleil ardent, que l'on perçoit à travers les archères. A l'étage supérieur, c'est une saynète de troubadour dans la vaste salle seigneuriale, aux influences Renaissance. Autre costume, autre époque, le châtelain( instagram#chatelaindevieillevie ) endosse des personnages différents pour raconter l’histoire du château fort, classé Monument historique.
Incollable sur le moindre recoin, il attire l'attention du visiteur sur tel détail architectural – le double drapé inhabituel d'une imposante cheminée –, explique la Révolution, puis la manière dont les paysans habitèrent les lieux jusqu'en 1960. "Les anciennes cuisines du château furent transformées en pièces d'affinage pour le fromage de chèvre !" Devant le mobilier rustique auvergnat, il lit un conte de veillée, puis s'engage sur une terrasse luxuriante et ensoleillée.
A l'avant-dernier étage, la vue est imprenable sur le village et le Lot, qui s'écoule paisiblement. "Autrefois, la rivière passait au pied du château, souligne le châtelain. C'est le point le plus bas du Cantal, 212 m ! Ici, on fait du canoë et du vin; il y des figuiers et des bananiers…" De fait, sur une autre cheminée rescapée du donjon détruit pendant la Guerre de Cent ans, un moine de Conques trône dans une barrique de vin…
Catherine Levesque